400                       Les Spectacles de la Foire.
eftre pour en avoir réparation ; nous requérant ledit Mondain vouloir renvoyer Ies parties par-devant et en l'hoftel de M. le Lieutenant généralde police pour, fur le rapport qu'il luy fera par nous fait du contenu cy-deffus, eftre par luy ordonné ce que de raifon, etc. Signé : Bourdon. — Sur quoy, avons auxdites parties donné acte de leur dire et réquifitoire cy-deffus et fuivant icelluy avons lefdites parties renvoyé devant et en l'hoftel de M. le Lieutenant général de police pour luy faire rapport de tout ce que deffus, auquel lieu avons déclaré auxdites parties que nous nous tranfporterions et qu'ils ayent à s'y trouver, fi bon Ieur femble, à demain huit heures du matin pour, à notre rapport, leur eftre fait droit ainfy que de raifon. — Et ledit jour de lendemain premier jour de feptembre audit an 1678, huit heures du matin, nous, confeiller et commiffaire fufdit, fommes avec lefdites parties tranfporté en l'hoftel ct par-devant M. le Lieutenant général de po­lice, auquel apres que nous luy avons.fait rapport de tout ce quc deffus il auroit ordonné, après avoir ouy toutes lefdites parties en leurs demandes et deffenfes, que les affiches dudit Aubry et de ladite trouppe des Pygmées fe­roient refformées, deffenfes à eux de mettre dans leurs affiches l'homme à deux tejles, ni de criera leur loge : « C'eft ici l'homme à deux teftes. » Ce qui fera exécuté nonobftant oppofitions ou appellations quelconques et fans pré­judice d'icelles.
Signé : De La Reynie ; Bourdon.
(Archives des Comm., n- I.)
Voy. Pygmées (Troupe royale des).                                              ,
H OMME A TROIS TÊTES, phénomène que l'on voyait à la foire Saint-Ovide de 1775, c--ez un nommé Alexandre, en même temps qu'un Aragonais qui faisait différents tours d'é­quilibre sur un fil de fer.
(Almanach forain, 1776.)
H OMME-SANGLIER, phénomène que l'on voyait à la foire Saint-Clair vers 1770. Cet individu avait sur le corps des soies de six lignes de longueur, plantées comme celles des hérissons ; elles tombaient en automne pour repousser ensuite. Il avait la barbe et les cheveux noirs et la figure assez bien. Une jeune fille devint amoureuse de ce monstre et l'épousa, les en­fants qu'ils eurent étaient, comme leur père, couverts de soies.
(Almanach forain, 1773.)